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RM2E - Revue de la Méditerranée
Edition électronique
RM2E - Revue de la Méditerranée
Edition électronique
ISSN : 2274-9608
Tome I - 2014
Terrasse, M., Lieux de prière à Sousse au haut Moyen Age : modèles ou énigmes, p. 3-10
Charpentier, A., Apport de quelques documents européens du XIXe siècle à la découverte de
Sousse, p. 11-47
Les
archives
militaires
françaises
conservent
une
abondante
documentation
sur
la
ville
de
Sousse
et
son
terroir.
Rapports
des
services
de
renseignements,
reconnaissance
des
itinéraires
ou
description
de
la
ville
dans
son
architecture
ou
ses
composantes
sociales
constituent
ainsi
la
source
de
cette
étude.
Leur
analyse
confrontées
aux
vestiges
et
aux
études
archéologiques
récentes
permettent
de
dresser
une
image
de
la
ville
de
Sousse
et
de
son
terroir
à
la
fin
du
XIX
e
siècle.
Quatre
thèmes
sont
ainsi
abordés
:
l’aménagement
de
la
région
de
Sousse
grâce
aux
dépouillement
des
itinéraires,
la
ville
et
ses monuments, le problème de l’eau enfin la question du port de Sousse achève l’analyse de ces documents inédits.
L’analyse
des
édifices
religieux
de
Sousse
permettent-ils
de
mettre
en
lumière
l’existence
de
modèle
ifriqiyens
ou
sont-il
les
témoins
d’échanges
avec
des
terres
islamisées
plus
lointaines
?
Les
analyses
de
la
grande
mosquée
et
de
l’oratoire
de
Bū
Fatata
fondent
ainsi
la
réflexion.
La
grande
mosquée
de
Sousse
met
en
lumière
le
passage
au
IX
e
siècle
de
l’âge
des
modèles
aghlabides
et
zirides
à
des
influences
venues
du
monde
abbasside
avec
l’adoption
de
ziyāda
-s.
L’oratoire
de
Bū
Fatata
pose
lui
la
question
du
développement
de
ces
petits
monuments
à
neuf
coupoles
souvent
élevés
en
périphérie
des
villes
voire
dans
les
cimetières
comme
il
en
va
à
Balḫ
ou
au
Caire.
Leur
fonction
est
sans
doute
à
mettre
en
lien
avec
un
rôle
funéraire.
Ainsi,
comme
il
en
va
à
la
grande
mosquée,
l’oratoire
de
Bū
Fatata
démontre,
en
architecture,
les
liens
de
l’Ifriqiya
avec
les
provinces orientales de l’empire abbasside.
Mahfoudh, F.,
Note sur Qaṣr al-U
kh
tayn de Carthage,
p. 49-55
Peut-on
identifier
de
façon
certaine
le
Qaṣr
al-Uḫtayn
de
Carthage
cité
par
al-Bakrī
au
XI
e
siècle
?
Telle
est
la
question
à
laquelle
l’auteur
de
l’article
tente
de
répondre
en
s’appuyant
à
la
fois
sur
le
texte
d’al-Bakrī
mais
sur
d’autres
textes
de
voyageur
comme
l’Anonyme
de
l’
Istibsār
au
XII
e
siècle,
dun
texte
du
XVII
e
siècle
et
bien
sûr
la
traduction
du
Baron
de
Slane
au
milieu
du
XIX
e
siècle.
L’auteur
nous
propose
ainsi
une
relecture
des
textes
anciens
confrontée
aux
vestiges
archéologique
qui permet une localisation du Qaṣr al-Uḫtayn.
Negadi, S. M., Architecture et urbanisme à Tlemcen, la cite médiévale (étude de cas), p. 57-71
Le
tissu
urbain
d’une
«
madina
»
est
le
résultat
d’une
confluence
entre
différentes
fonctions
qui
tendent
à
faire
d’un
ensemble
de
constructions
une
cité
où
les
rapports
entre
les
différents
occupants
traduisent
une
volonté
de
vivre
en
commun.
Ces
rapports
et
cette
volonté
font
que
la
cité
participe
activement
à
l’émergence
de
la
société
civile.
La
madina
dans
sa
conception
est
ainsi
la
réponse
aux
exigences
sociales,
culturelles,
cultuelles
et
économiques dans la vie quotidienne du citadin.
ISSN : 2274-9608
Laporte, J.P., Gustave Vuillemot (1912-2013) et l’archéologie de l’Oranie (Algérie), p.73-84
L’archéologie
de
l’Oranie
a
été
marquée
par
l’œuvre
de
Gustave
Vuillemot,
un
viticulteur
pied-noir
dont
la
famille
était
installée
en
Algérie
depuis
1854.
Il
convient
de
rendre
hommage
à
ce
travailleur
passionné
et
acharné,
aussi
efficace que discret et modeste.
Charpentier,
A.,
Un
atelier
voyageur,
signe
d’échanges
entre
mondes
abd
al-wadide
et
mérinide,
p. 85-104
Quelle
pouvait
être
les
relations
régionales
ou
les
échanges
artistiques
au
sein
du
Maghreb
aux
XIII
e
et
XIV
e
siècles
?
Le
site
de
Chella
et
plus
spécifiquement
la
madrasa-zawiya
élevée
au
XIV
e
siècle
sous
Abu
l-Hasan
nous
fournit
un
élément
de
réponse.
La
porte
d’accès
à
la
madrasa
fait
la
part
belle,
pour
son
décor
comme
pour
sa
composition,
à
une
esthétique
toute
abd
al-wadide.
L’emploi
du
zellij
sur
toute
la
façade
comme
les
motifs
eux-mêmes
témoignent
sans
aucun
doute
de
l’apport
d’un
atelier
tlemcénien.
En
effet,
l’analyse
du
décor
de
zellij
met
en
lumière
la
maîtrise
de
la
technique
par
les
artisans et permet de mieux comprendre les mécanismes d’élaboration de ce type de décor.